Robert Badinter : un nom à jamais « immortalisé » dans l’histoire de la Justice française. Il a mené un dur et long combat pour arriver, enfin, à l’abolition de la peine de mort.
Le 17 septembre 1981, l’ancien garde des Sceaux de François Mitterrand défend son projet de loi sur l’abolition de la peine de mort. Il a lui-même écrit son discours et le déclame devant une Assemblée nationale remplie.
Il faut se souvenir qu’en 1981, la France est l’un des derniers pays d’Europe de l’Ouest à abolir la peine de mort. Par manque de courage des politiques et des faits divers sanglants ayant choqué l’opinion public, ce projet n’est pas une priorité.
Monsieur Badinter a déclaré : « je me suis dit qu’aussi longtemps que je vivrai, je passerai du stade de la conviction d’abolitionniste au stade du militantisme. » Et il n’a rien lâché pendant plus de dix ans… Respect.
C’est l’aboutissement d’un long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l’abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.