Remontons dans le temps… Entre 1912 et 1954, donc près d’un siècle en arrière, la France organisait le commerce du cannabis au Maroc, alors sous protectorat français. Et ce, par le biais de la Régie des tabacs et du kif (cannabis), à qui elle concédait le monopole.

Les colons français n’imaginaient pas, à cette époque, vendre autre chose que du tabac. Ils pensaient alors qu’il s’agissait d’un ‘tabac assez grossier que fume l’indigène’, si l’on en croit les archives de Paribas (exploitant de ce monopole.) Il s’agit alors de contrôler le Maroc, puis ensuite de trouver un débouché au tabac français, qui se retrouve en concurrence avec le kif.

« La culture traditionnelle du kif devient, au moment de la colonisation, un enjeu politique et économique car elle est la deuxième recette des budgets coloniaux après les droits d’importation. Les différentes puissances européennes vont donc se battre autour du contrôle de l’Europe sur cette ressource. À la fois par intérêt économique, mais aussi par intérêt politique et stratégique : en contrôlant le monopole du cannabis, on contrôle de fait l’État » explique Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’université Paul-Valéry Montpellier3.

Ce commerce durera jusqu’à l’indépendance du Maroc, déclarée en 1956.

Lire l’article Franceinfo très instructif !

Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/cannabis/quand-le-cannabis-recreatif-marocain-faisait-les-bonnes-affaires-de-l-etat-francais-et-de-sa-regie-des-tabacs-et-du-kif_4612131.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1620239592&fbclid=IwAR3nb377Hn27fr04_a44pSyD9ZUc6k65YvPrVtFqaKoz5YBvhvVdzTVQY1c#xtor=CS1-746